Les corps sauvages, de Nahia Garat

du mercredi 23 février 2022
au lundi 4 avril 2022

Une série photographique de Nahia Garat

Des êtres avides se déploient sur une terre mutilée, à leur image. Les sens en éveil, les corps sauvages se redécouvrent tour à tour animal, créature. Dans une nature qui se fait décor intérieur, il faut réapprendre le silence, l’appel. Le temps s’étire lentement dans un microcosme coloré entrecoupé de soubresauts de corps désirants monochromatiques. Faune, flore, débris et cicatrices. Des racines souterraines apparaissent, d’étranges profondeurs, un liquide amniotique accueillant, des tentacules et des cadavres. Le poison se répand mais l’harmonie des corps sauvages persistent.

Dès 2010, Nahia Garat travaille durant un an et demi en tant qu’assistante auprès de multiples photographes sur Bordeaux et au Pays basque. Sa rencontre avec Jean-Luc Chapin (membre de l’agence Vu), fut décisive dans sa façon d’appréhender la photographie d’auteur. Dès 2012 elle conforte sa formation durant deux ans à l’école de photographie toulousaine, l’ETPA. Dirigée par une démarche introspective, elle arpente des sujets tels que la rencontre, le rapport au territoire, l’enfance et la nuit. Son écriture se développe tout d’abord en noir et blanc dans une approche plutôt classique, avant de basculer vers des séries couleur bien plus instinctives et gestuelles.