LES INSOLENTS DE TÉHÉRAN de Jeremy Suyker

du jeudi 2 mai 2024
au lundi 10 juin 2024

 

LES INSOLENTS DE TÉHÉRAN

une série photographique réalisée par Jeremy Suyker à retrouver sur la mezzanine du cinéma du 2 mai au 10 juin dans le cadre du Festival des Rencontres sur les Docks 2024

 

Sur les scènes iraniennes, hommes et femmes ne doivent pas se toucher. Dans les studios, les chanteuses ne peuvent pas enregistrer, pour fonder une compagnie ou produire un spectacle, il faut une autorisation du ministère de la Guidance islamique… Et pourtant, la créativité explose à Téhéran. Jeremy Suyker a enquêté sur les milieux artistiques underground et officiels iraniens et raconte le passage de l’un à l’autre.  

Téhéran est l’épicentre de l’art et de la création en Iran. Jeremy Suyker a passé plusieurs mois avec des acteurs, des danseurs, des musiciens et artistes en tout genre qui essaiment leurs passions en dehors des limites de la censure – autant qu’à l’intérieur. Certains travaillent au grand jour alors que d’autres préfèrent se tourner vers la scène « underground » où la liberté est plus grande. Mais la plupart oscillent entre le légal et l’illégal, en quête d’équilibre.  

La république islamique a édicté un chapelet de règles strictes qui encadrent et réfrènent la production culturelle dans son ensemble. Contourner ces règles est devenu un art en soi. Pour autant, la censure n’est pas perçue comme un obstacle, bien au contraire, elle attise l’inventivité de chaque artiste, repoussant les limites de la création toujours plus loin. En Iran, tout est interdit et tout est possible. De fait, la scène artistique s’est agrandie et enrichie, accouchant de nouveaux talents qui produisent des œuvres imprégnées des aspirations de toute une génération.  

Cette nouvelle exposition fait le lien entre deux sujets de recherche que tout oppose mais qui se retrouvent mêlés dans un corps à corps : le monde de la création artistique et les espaces dédiés à la propagande officielle du régime. A travers des moments de vie et des scènes singulières, le photographe donne à voir deux réalités irréconciliables. Un travail qui interroge la notion d’identité dans un pays fracturé en quête d’une plus juste représentation.