À FEU DOUX
Élégante octogénaire, Ruth Goldman reçoit un homme à déjeuner. Alors qu’elle pense poursuivre le rendez-vous galant vers une destination surprise, elle est menée à une résidence médicalisée. Portée par un appétit de vivre insatiable et malgré sa mémoire capricieuse, Ruth s’y réapproprie son âge et ses désirs…
La cinéaste Sarah Friedland à propos de son film :
ʺLes histoires autour des personnes âgées occupent une place marginale dans notre culture, comme si le désir, les rêves et la capacité d’agir ne nous concernaient plus passé un certain âge. Comme l’écrit la chercheuse féministe Lynne Segal, “ en vieillissant, année après année, nous gardons aussi, sous une forme ou une autre, des traces de tout ce que nous avons été, ce qui produit une sorte de vertige temporel et d’une certaine manière, nous rend psychiquement à la fois sans âge et de tous les âges. ”
En décidant de tourner avec les résidents d’une maison de retraite, la cinéaste fait preuve à la fois d’une maîtrise de sa mise en scène remarquable mais aussi d’un hommage à toutes ces personnes que la société tend à isoler. Les plans posés, la chaleur des couleurs et la lumière suave composent une œuvre d’une extrême douceur, à voir et à s’y laisser emporter !