AVERROÈS ET ROSA PARKS
Averroès et Rosa Parks : deux unités de l’hôpital Esquirol, qui relèvent – comme l’Adamant – du Pôle Psychiatrique Paris-Centre. Des entretiens individuels aux réunions « soignants-soignés », le cinéaste s’attache à montrer une certaine psychiatrie, qui s’efforce encore d’accueillir et de réhabiliter la parole des patients. Peu à peu, chacun d’eux entrouvre la porte de son univers. Dans un système de santé de plus en plus exsangue, comment réinscrire des êtres esseulés dans un monde partagé ?
Après avoir consacré un premier volet d’une trilogie sur la psychiatrie au centre intermédiaire de jour « L’Adamant » (consacré par l’Ours d’Or au Festival de Berlin), Nicolas Philibert quitte la péniche du XIIe arrondissement de Paris pour rejoindre, à quelques minutes de là, le milieu hospitalier.
La caméra s’adapte ici à cet autre lieu, dans un dispositif plus distancié captant en priorité les entretiens soignants-soignés.
En découle une parole captivante, et une éthique de l’attention qui dessine un portrait plein d’humanité d’êtres en souffrance psychique, tout en laissant aussi la place à des éclats d’humour et de tendresse.