HISTOIRES DE LA BONNE VALLÉE
En marge de Barcelone, Vallbona est une enclave entourée par une rivière, des voies ferrées et une autoroute. Antonio, fils d’ouvriers catalans, y cultive des fleurs depuis près de 90 ans. Il est rejoint par Makome, Norma, Tatiana, venus de tous horizons… Au rythme de la musique, des baignades interdites et des amours naissants, une forme poétique de résistance émerge face aux conflits urbains, sociaux et identitaires du monde.
Tout commence avec une affichette apposée sur la vitre de l’école du quartier de Vallbona. C’est un appel à casting pour un film qui y sera tourné mais sans plus de détails.
Dès cette image, la magie de Guerín opère car il ouvre le champ à une multitude de possibilités. Les habitants se succèdent et racontent chacun son histoire jusqu’à ce que le récit devienne commun. Ils nous invitent dans leur quartier marqué par l’immigration depuis des décennies où l’absence des politiques urbaines a poussé les gens à s’organiser et à se forger une identité commune au-delà des cultures diverses. Le tissu social ainsi créé donne des histoires multiples au croisement des cultures et des époques.
Vallbona représente un monde en lutte face à l’uniformisation urbaine et sert d’exemple contre tout discours ségrégationniste. Et cela fait un bien fou !