LA CONDITION
D’après le roman Amours de Léonor de Récondo
C’est l’histoire de Céleste, jeune bonne employée chez Victoire et André, en 1908. C’est l’histoire de Victoire, de l’épouse modèle qu’elle ne sait pas être. Deux femmes que tout sépare mais qui vivent sous le même toit, défiant les conventions et les non-dits…
Depuis ses premiers films, LES YEUX CLAiRS ou LE CHiGNON D’OLGA, Jérôme Bonnell a toujours donné la priorité à des personnages féminins forts. On ne s’étonnera donc pas que la condition féminine soit le sujet central de son premier film « d’époque », qui se situe au début du 20ème siècle dans une demeure bourgeoise, où se frôlent sans se côtoyer domestiques et maîtresses de maison. C’est pourtant une histoire d’homme qui va rapprocher les destins de Céleste et Victoire : André, homme abusif et autoritaire tristement empêtré dans son époque, va réveiller une sororité inattendue entre les deux femmes. Implacable sans être manichéen – peut-être parce qu’André est incarné par le toujours impeccable Swann Arlaud -, LA CONDiTiON est un vibrant récit d’émancipation, porté par deux superbes interprètes, Louise Chevillotte et Galatéa Bellugi (également héroïne de L’ENGLOUTiE de Louise Hémon, présenté en avant-première le 16 décembre).