LA DERNIÈRE NUIT DE LISE BROHOLM
Campagne danoise, fin du XIXe siècle. Lise, aînée d’une famille luthérienne, rêve d’émancipation. Mais lorsque sa mère est sur le point d’accoucher, la jeune fille voit sa vie basculer en une nuit…
LA DERNIERE NUIT DE LISE BROHOLOM est un film aux apparences très simples. Une chronique champêtre presque filmée en temps réel puisqu’elle se déroule sur 24 heures seulement. 24 heures dans la vie d’une femme en devenir, au sein d’une communauté rurale archaïque, dominée par le conservatisme et les superstitions. La manière dont Tea Lindeburg dépeint cette vie rurale (le choix du 16 mm soulignant le contraste entre la douceur des extérieurs et les intérieurs sombres et étouffants) et la manière dont l’horizon se retreint peu à peu pour son personnage principal, traduit aussi les limites de la liberté féminine, condamnée à la vie domestique et au service des hommes. Mais, et ce c’est qui ce fait toute la singularité du film, Tea Lindeburg imprime aussi une tonalité très contemporaine à ce film d’époque, avec des séquences fantastiques d’une belle puissance esthétique. Une réalisatrice à suivre.