LA ROMANCIÈRE, LE FILM ET LE HEUREUX HASARD
Banlieue de Séoul. Junhee, romancière de renom, rend visite à une amie libraire perdue de vue. En déambulant dans le quartier, elle croise la route d’un réalisateur et de son épouse. Une rencontre en amenant une autre, Junhee fait la connaissance de Kilsoo, une jeune actrice à qui elle propose de faire un film ensemble.
Il est question de rencontres dans cette nouvelle œuvre du très prolifique Hong Sang-soo, comme souvent chez lui. De rencontres fortuites entre une écrivaine qui croisera tour à tour le chemin d’une libraire, d’un réalisateur, d’une actrice, d’un étudiant en cinéma et d’un poète. Une réflexion bienveillante et tout en finesse sur la création artistique entre deux verres de makgeolli. Toujours habile pour susciter l’intérêt sur une intrigue assez ténue, le cinéaste coréen – qui signe aussi le scénario, le montage et la musique – fait aussi preuve d’autodérision. LA ROMANCiÈRE… sous ses allures de film simple et léger, atteint pourtant l’état de grâce, comme un miroir tendu entre la vie et le cinéma.