LEFT-HANDED GIRL
Une mère célibataire et ses deux filles arrivent à Taipei pour ouvrir une petite cantine au cœur d’un marché nocturne de la capitale taiwanaise. Chacune d’entre elles doit trouver un moyen de s’adapter à cette nouvelle vie et réussir à maintenir l’unité familiale…
Dès les premières images, le film nous gagne par son long travelling où nos trois héroïnes contemplent la grande ville à travers les vitres d’une voiture. Dans leurs visages, on peut déjà lire que l’envie de repartir à zéro est là, qu’une nouvelle vie est possible. Partant de cette histoire familiale, la cinéaste tente de nous faire vivre de la manière la plus intense la complexité d’une société tiraillée entre tradition et modernité. Et elle le fait assez habilement en nous introduisant le personnage de la petite fille qui a la particularité d’être gauchère. Pour son grand-père c’est la main du diable et pour l’héroïne elle deviendra la main légitime des bêtises ! Le film est composé d’une série de séquences-tableaux qui nous plongent dans la vie de Taipei avec des images aux couleurs vives et saturées et des situations tragico-loufoques, comme dans les films de Sean Baker (ANORA, TANGERiNE…) qui est ici co-auteur ! Coup de cœur assuré !