MÉMOIRES D'UN ESCARGOT
Déconseillé aux enfants avant 12 ans
A la mort de son père, la vie heureuse et marginale de Grace Pudel, collectionneuse d’escargots et passionnée de lecture, vole en éclats. Arrachée à son frère jumeau Gilbert, elle atterrit dans une famille d’accueil à l’autre bout de l’Australie. Suspendue aux lettres de son frère, ignorée par ses tuteurs et harcelée par ses camarades de classe, Grace s’enfonce dans le désespoir. Jusqu’à la rencontre salvatrice avec Pinky, une octogénaire excentrique qui va lui apprendre à aimer la vie et à sortir de sa coquille.
Quiconque se souvient du fabuleux MARY AND MAX, en 2009, comprendra immédiatement l’univers assez inclassable de l’auteur Adam Elliot, sorte de lointain cousin de Tim Burton. La comparaison s’arrête là tant Adam Elliot déploie son propre style et son talent de narrateur dans cette merveille d’animation au ton mélancolique, vibrante d’humanisme et bourrée d’un humour féroce, entièrement réalisé en stop-motion et en pâte à modeler (et cependant déconseillée aux moins de douze ans). Bien qu’explorant par le menu les multiples traumatismes de son jeune personnage, tout l’enjeu du film sera de l’amener peu à peu à grandir et à s’ouvrir au monde. Et pour reprendre les mots d’Océane Joubert dans VO Magazine, le résultat est saisissant : nous sommes emportés par la puissance émotionnelle de MEMOiRES D’UN ESCARGOT, qui transcende un récit de deuil et ses cicatrices en celui d’une renaissance apaisée.