MISÉRICORDE
Sélection officielle, Festival de Cannes – Cannes Première
Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s’installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue…
Tous publics, avec avertissement
Pour son neuvième long-métrage, Alain Guiraudie revient en joie avec un film qui a reçu un accueil des plus chaleureux à Cannes : un film sur la circulation du désir comme le réalisateur de L’INCONNU DU LAC et du ROI DE L’ÉVASION sait si bien les faire, et qui lorgne ici plus franchement du côté de la comédie, bien qu’un peu vénéneuse. Chez Guiraudie, comme l’ont écrit Les Inrocks, le désir, c’est comme les champignons : il pousse là où on ne l’attend pas, quand on ne s’y attend pas, et revêt des formes imprévisibles. LE THÉORЀME de Pasolini n’est jamais loin, mais le cinéaste s’amuse à embrasser toutes les pistes, du polar pastoral à la chronique de la France profonde, et nous régale de situations et de dialogues aussi saugrenus que truculents, servis par des acteurs au diapason (dont le succulent Jacques Develay dans le rôle du prêtre). Un régal.