ROSALIE
Rosalie est une jeune femme dans la France de 1870 mais ce n’est pas une jeune femme comme les autres, elle cache un secret : depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. De peur d’être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu’au jour où Abel, un tenancier de café acculé par les dettes, l’épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, malgré sa différence qu’elle ne veut plus cacher. Elle veut qu’Abel l’aime comme elle est, alors que les autres vont vouloir la réduire à un monstre. Abel sera-t-il capable de l’aimer ? Survivra-t-elle à la cruauté des autres ?
Après un premier film réussi, LA DANSEUSE, consacré à Loïe Fuller, qui réalisa sur scène ses rêves d’exception, Stéphanie Di Giusto raconte d’une certaine manière avec ROSALiE un destin contraire. Celui d’une femme condamnée à gommer ses différences, mais qui va affirmer sa personnalité dans une société conservatrice, corsetée par les conventions. Lointainement inspiré de l’histoire de Clémence Lestienne qui, dans les années 1860, devint connue sous le nom de « femme à barbe », le film n’est pas pour autant une biographie : Stéphanie Di Giusto s’affranchit de son modèle pour réinventer le destin d’une jeune femme libre, forte, qui explore le genre et les sentiments – et filme une magnifique histoire d’amour sans condition.
(Merci aux cinémas Utopia)