LE SYNDROME DES AMOURS PASSÉES
Semaine de la Critique – Festival de Cannes 2023
Rémy et Sandra n’arrivent pas à avoir d’enfant car ils sont atteints du “Syndrome des Amours Passées”. Pour guérir, il n’y a qu’une seule solution : il doivent recoucher une fois avec tou.te.s leurs ex.
Sans tomber dans le cliché, il faut admettre que les artistes belges ont un talent certain pour aborder des choses graves avec un sens de l’absurde et de la dérision imparable. On avait déjà pu observer ces qualités dans le premier film d’Ann Sirot et Raphaël Balboni, UNE ViE DÉMENTE, qui avait réussi le prodige de faire rire, sans jamais créer le malaise, avec la maladie d’Alzheimer.
L’affaire est ici moins grave, même si ce qui arrive à ce jeune couple est tristement banal et douloureux : dans l’incapacité d’avoir un enfant, ils sont prêts à accepter les propositions les plus incongrues. C’est là qu’intervient toute la fantaisie de ce film étonnant et stylisé, qui commence de manière légère pour prendre peu à peu un tour plus profond. Grâce à ces trouvailles délicieuses de mise en scène, grâce à une liberté de ton réjouissante, les deux réalisateurs réinventent la comédie romantique, en même temps qu’ils questionnent avec humour et intelligence le couple moderne.