BIRD

ROYAUME-UNI
2025 1h58
Réalisé par Andrea Arnold
avec Nykiya Adams, Barry Keoghan, Franz Rogowski, Jason Buda, Frankie Box, Jasmine Jobson, James Nelson-Joyce, Jason Williamson, Joanne Matthews, Carlos O'Connell, Rhys Yates

Festival de Cannes 2024 – Sélection officielle – En Compétition

À 12 ans, Bailey vit avec son frère Hunter et son père Bug, qui les élève seul dans un squat au nord du Kent. Bug n’a pas beaucoup de temps à leur consacrer et Bailey, qui approche de la puberté, cherche de l’attention et de l’aventure ailleurs.

Andrea Arnold nous régale depuis vingt ans de ses films sensibles et ardemment tournés vers la jeunesse. Après LES HAUTS DE HURLEVENT, FiSH TANK et AMERiCAN HONEY, la cinéaste écossaise peaufine un style de plus en plus poétique. Elle confirme également son grand talent pour faire évoluer dans les mêmes espaces acteurs confirmés – l’intense Franz Rogowski et l’incroyable Barry Keoghan – et comédiens non professionnels (magnifique Nykiya Adams).

Le film n’édulcore en rien le contexte chaotique dans lequel survivent ses personnages, des adultes fantasques ou irresponsables, et des enfants contraints à une certaine maturité. Mais cette plongée, dans une zone de banlieue du Kent natal de la réalisatrice, si elle crue et réaliste, se nourrit aussi de fulgurances oniriques et d’envolées salvatrices…

« Bird est étonnant par son mélange de styles. À la fois film initiatique et drame social proche du naturalisme, abordant la misère et la recherche de sentiments tout en intégrant une touche de mysticisme qui fonctionne à merveille. La réalisatrice réussit, sans alourdir son long-métrage, à équilibrer l'ensemble et en même temps, à faire plusieurs parallèles subtils sur le monde animal, comme Bailey, (protagoniste campée par Nykiya Adams qui est bluffante) démarrant sa puberté en même temps que la mue du serpent de sa voisine... Le personnage de Bird (joué par Franz Rogowski qui déploie un talent tout aussi remarquable) fait figure de présence réconfortante auprès de Bailey grâce à sa sérénité et son humanisme. Il insuffle un espoir dans toutes ses péripéties tragiques et ses évolutions. Bird dépasse le cadre d'un simple personnage, il sert de guide vers le cheminement et l'émancipation de Bailey. Concernant la forme, on peut mentionner le procédé audacieux de filmer de nombreux plans au téléphone portable, mais aussi la bande-son composée par le talentueux Burial, qui rend d'autant plus beau ce morceau de vie... Il n'en fallait pas plus pour me séduire.  » La critique de Mickael, du cinéclub étudiant

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