CLARA SOLA
Dans un village reculé du Costa Rica, Clara, une femme de 28 ans un peu spéciale, embarque dans un voyage à la découverte d’elle-même où elle affirmera sa féminité et rejettera le rôle d’idole qui lui a été imposé en se libérant des conventions sociales et religieuses qui la cloisonnent.
Nathalie Álvarez Mesén nous propose avec CLARA SOLA un film bruissant et mystérieux, organique, dans lequel son personnage semble relié de manière très sensible au vivant et investie d’une force secrète. Entre réalisme magique et sensualité très forte qui évoque le cinéma de Jane Campion, le film dresse le portrait d’une femme que les croyances archaïques maintiennent dans un état d’enfance et de dépendance. Son statut à part – atteinte d’un handicap, on la croit capable de faire des miracles et de guérir les maladies – en fait une sorte de paria, victime d’un système patriarcal qui se perpétue même par les femmes. Pour reprendre les propos de LIBÉRATION : “film de magicienne et de naturaliste, de guérisseuse et de sainte profane, CLARA SOLA de Nathalie Álvarez Mesén est aussi un film de combattante, qui préfère la pénombre à la lumière crue, l’orée des sous-bois aux fronts de libération déclarés.” Une belle découverte.
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