REVOIR PARIS
A Paris, Mia est prise dans un attentat dans une brasserie. Trois mois plus tard, alors qu’elle n’a toujours pas réussi à reprendre le cours de sa vie et qu’elle ne se rappelle de l’évènement que par bribes, Mia décide d’enquêter dans sa mémoire pour retrouver le chemin d’un bonheur possible.
Tous publics, avec avertissement
Aborder l’onde de choc laissée par les attentats et la lente reconstruction des victimes n’est pas chose aisée : Alice Winocour a su trouver le ton juste, en choisissant un angle bien précis par rapport aux événements. Si REVOIR PARIS laisse aussi muet de saisissement, c’est bien sûr grâce à sa finesse d’écriture et la justesse du point de vue développé par Alice Winocour et son coscénariste Jean-Stéphane Bron, mais c ’est aussi en grande partie grâce à l’interprétation de Virginie Efira. Sobre, précise, magnétique, elle est bouleversante dans le rôle de Mia, victime anesthésiée qui promène son regard sur un monde qui continue de tourner et recouvre peu à peu la mémoire en même temps que le désir d’aller vers les autres. Cette nouvelle relation au monde, et le mouvement que dessine le film de l’individu vers le collectif est un autre aspect très émouvant de ce film profondément cathartique et doux, malgré la noirceur apparente de son sujet.
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.