TÁR
Festival de Venise 2022 : Prix de la Meilleure actrice pour Cate Blanchett
Lydia Tár, cheffe avant-gardiste d’un grand orchestre symphonique allemand, est au sommet de son art et de sa carrière. Le lancement de son livre approche et elle prépare un concerto très attendu de la célèbre Symphonie n° 5 de Gustav Mahler. Mais, en l’espace de quelques semaines, sa vie va se désagréger d’une façon singulièrement actuelle. En émerge un examen virulent des mécanismes du pouvoir, de leur impact et de leur persistance dans notre société…
Avec le tonitruant BABYLON de Damien Chazelle (à voir dans la prochaine gazette), TÁR est sans doute le film américain indépendant le plus attendu de ce début d’année : d’abord grâce à la performance de Cate Blanchett, exceptionnelle en cheffe d’orchestre passionnée, perfectionniste, monomaniaque, excessive au point d’en devenir dangereuse, toxique pour son entourage – et accessoirement pour elle. Mais aussi pour sa vision très personnelle et habitée du milieu de la musique classique, loin de tout romantisme et bons sentiments. Aussi virtuose que précis dans sa mise en scène, TÁR, nous révèle un monde fait d’ego et de jeu politique, qui pose aussi la question dérangeante des rapports de pouvoir à l’ère #Meetoo. Aux côtés de la grande Cate Blanchett, l’actrice allemande Nina Hoss et la Française Noémie Merland (PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU, L’INNOCENT), sont tout aussi convaincantes…
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