ASHKAL, L'ENQUÊTE DE TUNIS

FRANCE
2023 1h31
Réalisé par Youssef Chebbi
avec Fatma Oussaifi, Mohamed Grayaâ, Aymen Ben Hmida...

Quinzaine des Cinéastes, Festival de Cannes 2022
Festival Cinemed de Montpellier 2022 : Antigone d’or du Meilleur film, Prix de la critique, Prix de la Meilleure musique

Dans un des bâtiments des Jardins de Carthage, quartier de Tunis créé par l’ancien régime mais dont la construction a été brutalement stoppée au début de la révolution, deux flics, Fatma et Batal, découvrent un corps calciné. Alors que les chantiers reprennent peu à peu, ils commencent à se pencher sur ce cas mystérieux. Quand un incident similaire se produit, l’enquête prend un tour déconcertant…

Il serait faux de résumer ASHKAL à un polar, dont il offre en partie tous les ingrédients : une enquête, des morts suspectes, un duo de flics mal assorti. Avec ce premier coup d’essai, le très doué Youssef Chebbi échappe pourtant aux codes de la fiction policière classique, pour nous emmener dans une errance nocturne aux motifs hypnotiques, qui prend corps dans le décor réel et fascinant d’une construction pharaonique abandonnée en cours de route, les fameux Jardin de Carthage à Tunis. Où se situe le mal ? Comment naît-il ? Brillante métaphore aux interprétations multiples (renvoyant en partie à l’immolation du jeune Mohamed Bouazizi, qui fut l’étincelle des Printemps Arabes), ce premier film étrange, d’une beauté sombre, et d’une maîtrise formelle étonnante, maintient une tension permanente. Une vraie découverte.

MARDi 17 JANViER À 20H30

Avant-première suivie d’une rencontre avec le réalisateur Youssef Chebbi. 

Film soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine et accompagnée par ALCA. 

Youssef Chebbi est né en Tunisie en 1984. Après avoir fait des études d’arts, il a réalisé deux courts métrages, Vers le nord et Les Profondeurs qui ont été sélectionnés dans différents festivals internationaux. En 2012, il a co-réalisé le documentaire Babylon qui a gagné le prix du Jury au FIDMarseille et qui a été présenté au MoMA. Ashkal est son premier long métrage.

« « Un polar qui a le feu sacré. »  » Libération 

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