BUTTERFLY VISION
Lilia, une spécialiste en reconnaissance aérienne, retourne auprès de sa famille en Ukraine après plusieurs mois passés en prison dans le Donbass. Le traumatisme de la captivité la tourmente et refait surface sous forme de visions. Quelque chose de profondément ancré en elle l’empêche d’oublier, mais elle refuse de se voir comme une victime et se bat pour se libérer.
Dans son premier long métrage, l’Ukrainien Maksym Nakonechnyi nous embarque au plus de près de son héroïne, marquée dans son esprit et dans sa chair, rappelant que les femmes sont les premières victimes des conflits. La manière dont il traite le trauma, sans lourdeurs ni exhibitionnisme, est une des réussites du film : ce sont de très brèves séquences de réminiscence, où des bribes de souvenirs de captivité transpercent l’esprit de la jeune femme. Film engagé sans être partisan, BUTTERFLY ViSiON ouvre des horizons et éclaire la réalité d’un pays sous les feux de l’actualité depuis quelques mois. Ne serait-ce que pour cela, il est éminemment précieux (merci à Christophe Kantcheff de Politis).