DE NOS FRÈRES BLESSÉS
Alger, 1956. Fernand Iveton, 30 ans, ouvrier indépendantiste et idéaliste, est arrêté pour avoir déposé une bombe dans un local désaffecté de son usine. Il n’a tué ni blessé personne, mais risque pourtant la peine capitale. La vie d’Hélène, devenue la femme d’un « traître », bascule. Elle refuse d’abandonner Fernand à son sort. Adapté d’une histoire vraie, le film est une plongée à rebours au coeur de leurs souvenirs, une histoire d’amour et d’engagement brisée par la raison d’Etat.
Adapté du roman éponyme de Joseph Andras (Prix Goncourt en 2016), DE NOS FRÈRES BLESSÉS raconte l’histoire véritable de Fernand Iveton, pied-noir indépendantiste et ouvrier militant communiste, injustement condamné et guillotiné en février 1957 pour avoir placé une bombe destinée au sabotage de matériel dans un entrepôt désaffecté d’Alger. Le réalisateur Hélier Cisterne, avec la complicité de sa coscénariste Katell Quillevéré, retrace ce fait divers méconnu, en nous plongeant dans le contexte de l’époque, précisément retranscrit ici, tout en déplaçant vers l’intime le centre de gravité du récit. Le film décrit superbement l’amour du couple que formaient Fernand et son épouse Hélène qui, malgré des désaccords politiques, se battit jusqu’au bout pour son mari avant de tenter de le réhabiliter. L’adhésion à ces personnages captivants tient beaucoup aux comédiens qui les incarnent : Vincent Lacoste (dans un registre d’une grande maturité) et Vicky Krieps (vue récemment dans SERRE-MOI FORT de Mathieu Amalric), sont tous les deux bouleversants…
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