GODLAND
Godland est une histoire d’ambition, de religion, de famille et de revanche, se déroulant à la fin du XIXe siècle. Elle se concentre sur un jeune prêtre danois arrivé en Islande avec pour mission de faire construire une église et de photographier la population au milieu des paysages inhospitaliers. Tandis qu’il s’acquitte de son devoir, une improbable histoire d’amour se développe en même temps qu’un violent conflit, livrant le prêtre aux affres de la tentation et du péché.
Le cinéma nous offre parfois des chocs esthétiques ou des dépaysements puissants : c’est le cas avec ce film islandais de Hlynur Palmason, déjà remarqué pour son premier long métrage UN JOUR Si BLANC. La première référence qui vient à l’esprit, et pas des moindres, et celle de Werner Herzog : dans la majesté des décors, les conditions de tournage – que l’on devine extrêmes –, et la volonté un peu démiurgique de se confronter à quelque chose de plus grand que nous, qui est au cœur de GODLAND. La force du film tient d’ailleurs beaucoup à la confrontation de deux personnages aux physiques habités, dont celui de l’évangéliste incarné par l’incroyable Elliot Crosset Hove, sorte de Stan Laurel aux traits tourmentés. Le film frappe aussi par son format très particulier, qui rappelle les daguerréotypes des débuts de la photographie, référence à ce fameux appareil que le prêtre trimballe tel une croix sur son chemin de pénitence…
Une révélation.
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