LA CONSPIRATION DU CAIRE
Adam, simple fils de pêcheur, intègre la prestigieuse université Al-Azhar du Caire, épicentre du pouvoir de l’Islam sunnite. Le jour de la rentrée, le Grand Imam à la tête de l’institution meurt soudainement. Adam se retrouve alors, à son insu, au cœur d’une lutte de pouvoir implacable entre les élites religieuse et politique du pays.
Tariq Saleh avait déjà marqué les esprits en 2017 avec son premier long métrage LE CAiRE CONFiDENTiEL, polar sec, nerveux et haletant, plongée en eaux profondes dans le monde très sombre des turpitudes du Caire et sa police corrompue. C’est au monde religieux que s’intéresse cette fois le réalisateur, en prenant pour décor la prestigieuse université islamique Al-Ahzar : un lieu de pouvoir essentiel en Égypte, où les élites se forment, où se nouent des réseaux et où se prépare l’avenir politique du pays. Tariq Saleh nous plonge avec habileté dans cet univers d’intrigues, d’espionnage et de sombres tractations dont le jeune Adam, comme une brebis égarée, au cœur d’une meute de loups, va être bien malgré lui associé. Le scénario est brillant, l’intrigue haletante et originale, et le portrait qui est fait du milieu religieux et politique égyptien peu reluisant. On retrouve aussi avec plaisir l’excellent Fares Fares, héros ambigu du précédent film de Tariq Saleh.
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