LA DERNIÈRE REINE

1516, La légende dit que le roi d’Alger avait une femme nommée Zaphira. Quand le pirate Aroudj Barberousse arrive pour libérer la ville des Espagnols, il est déterminé à conquérir Zaphira ainsi que le royaume lui-même. Mais Zaphira est-elle prête à le laisser faire ou complote-t-elle pour elle-même ?

Du souffle, de l’ambition, une vision engagée de la place des femmes, sont les qualités de ce film qui prend à rebours les standards actuels du cinéma algérien et du cinéma tout court. Péplum arabo-andalou, fresque flamboyante, tragédie grecque, drame shakespearien… Adila Bendimerad et Damien Ounouri ont fait le pari de réaliser un grand film d’aventure historique, avec un budget relativement modeste, mais avec un soin certain apporté à la narration et aux costumes. L’interprétation est à l’avenant, avec notamment dans le rôle de la fière reine Zaphira, Adila Bendimerad – également coréalisatrice –, et le choix étonnant et judicieux de Nadia Tereszkiewicz (récemment couronnée par le César du meilleur espoir féminin) dans le rôle de sa rivale venue du Nord.

Entre mythe et réalité historique, LA DERNiÈRE REiNE nous emmène dans un récit plein de rebondissements, de bruit et de fureur, que l’on suit avec plaisir et avec une grande curiosité.