LA SALLE DES PROFS
Alors qu’une série de vols a lieu en salle des profs, Carla Nowak mène l’enquête dans le collège où elle enseigne. Très vite, tout l’établissement est ébranlé par ses découvertes.
Si LA SALLE DES PROFS s’inscrit dans la lignée des films sur l’éducation (et il y en aura de très intéressants dans l’actualité à venir), il faut saluer ici tout le talent de İlker Çatak qui met en place une intrigue à la rare intensité, ballotant son personnage principal, professeure de mathématique et de sport de bonne volonté, entre vérité et justice, place du bourreau et de la victime. Et c’est finalement l’hésitation entre affichage et secret qui fera le plus de dégâts.
Dans une ambiance d’urgence soutenue par l’usage d’une caméra portée qui ne lâche pas le personnage, une actrice au diapason de cette sensation (Leonie Benesch, faisant passer son angoisse grandissante par le regard comme par quelques gestes de nervosité discrets)), et avec l’utilisation d’un thème anxiogène lancinant au violoncelle, LA SALLE DES PROFS parvient à son objectif : créer un sentiment de malaise, de danger et d’injustice autour de cette femme qui à force de vouloir dénoncer leurs mensonges finit par se retrouver dans une impasse.
Instructif et percutant.
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