LAROY
Grand Prix et Prix de la critique au Festival de Deauville 2023
Quand Ray découvre que sa femme le trompe, il décide de mettre fin à ses jours. Il se gare sur le parking d’un motel. Mais au moment de passer à l’acte, un inconnu fait irruption dans sa voiture, pensant avoir affaire au tueur qu’il a engagé.
Le préambule étrange, d’un humour noir réjouissant, va donner le ton de ce thriller original, imprégné de l’esprit de certains films des frères Coen ou encore de l’univers de 3 BILLBOARDS de Martin McDonagh (2017). Une manière un peu décalée d’introduire l’un des trois personnages-clé de ce film malin, dont la réussite repose en bonne partie sur l’écriture et la caractérisation des personnages et sur son casting avisé (tous sont excellents : Dylan Baker dans le rôle du tueur flegmatique, Steve Zahn dans celui du détective privé idiot et John Magaro en éternel ahuri).
L’intrigue, qui ne manque pas de rebondissements, se déroule dans la petite ville de Laroy – presque un personnage en soi-, concentration de motels miteux, de losers malchanceux ou maladroits, et c’est ce qui les rend si attachants. Car le film ne se résume pas à cette mécanique bien huilée, faite de quiproquos et de catastrophes en chaîne, c’est aussi, de manière plus surprenante, une belle histoire d’amitié masculine où les losers ont le dernier mot.
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