LES CINQ DIABLES
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Vicky, petite fille étrange et solitaire, a un don : elle peut sentir et reproduire toutes les odeurs de son choix qu’elle collectionne dans des bocaux étiquetés avec soin. Elle a extrait en secret l’odeur de sa mère, Joanne, à qui elle voue un amour fou et exclusif, presque maladif. Un jour Julia, la soeur de son père, fait irruption dans leur vie. Vicky se lance dans l’élaboration de son odeur. Elle est alors transportée dans des souvenirs obscurs et magiques où elle découvrira les secrets de son village, de sa famille et de sa propre existence.
Révélée il y a cinq ans avec son premier long métrage AVA, Léa Mysius (également scénariste pour Jacques Audiard, Arnaud Desplechin ou Claire Denis), affirme sa personnalité avec LES CINQ DIABLES, présenté cette année à la Quinzaine des Réalisateurs. Avec un pied dans le réalisme et l’autre dans le merveilleux, ce film au charme un peu tortueux s’amuse à nous entraîner dans différentes directions, incitant le spectateur à reconstituer peu à peu le puzzle s’une histoire dramatique qui joue sur plusieurs registres. Une pincée de TWIN PEAKS, un zeste de magie, un fond de tragédie couplée à un récit initiatique, tels sont les ingrédients de ce film savamment composé aux personnages forts, tels que Vicky, apprentie-sorcière (jouée par la jeune Sally Dramé), entourée de deux femmes puissantes : Johanne sa mère – interprétée par l’excellente Adèle Exarchopoulos -, et sa tante (Swala Emati) dont la relation se révélera lors d’une très belle scène de karaoké…
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