LES OMBRES PERSANES
À Téhéran, un homme et une femme découvrent par hasard qu’un autre couple leur ressemble trait pour trait. Passé le trouble et l’incompréhension, va naître une histoire d’amour… et de manipulation.
C’est sous une pluie battante qu’on entre dans ce polar, où s’installe, dès les premières minutes, une atmosphère d’inquiétante étrangeté. Et pour cause, Mani Haghighi, qui signe ici son deuxième long après l’étonnant PiG, nous emmène sur un territoire en partie familier (on reconnaîtra les visages des deux acteurs, vus notamment dans le marquant LEiLA ET SES FRÈRES de Saeed Roustaee), mais aussi assez inédit.
Progressivement, LES OMBRES PERSANES nous entraîne dans sa logique absurde et trouble, entre hallucination et terreur concrète, déployant une situation qui va révéler la personnalité de ses quatre protagonistes, les conduisant jusqu’aux actions les plus noires. Sur un postulat quasi-fantastique (la question du double étant un motif bien connu du genre), Mani Haghighi bâtit un film à la composition brillante et à l’ambiance générale fascinante, entre thriller psychologique et film fantastique…
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