LIMBO
Hitchcock du meilleur film et Prix du Public au Festival du film britannique de Dinard
Sur une petite île de pêcheurs en Écosse, un groupe de demandeurs d’asile attend de connaitre son sort. Face à des habitants loufoques et des situations ubuesques, chacun s’accroche à la promesse d’une vie meilleure.
A l’occasion d’une séance spéciale, nous avions montré il y a quelques années à l’Atalante le premier long métrage de Ben Sharrock, PIDAKERO, tourné au Pays Basque, qui laissait entrevoir la singularité de ce jeune cinéaste écossais. Dans LIMBO, il confirme son talent à mettre en scène l’absurdité du monde, en mêlant brillamment le cinéma social à la Loach et l’humour pince-sans-rire poétique de Kaurismäki. Avec beaucoup de délicatesse, il filme le quotidien de ce petit groupe de migrants isolés sur une île, dans l’attente d’un hypothétique droit d’asile. En distillant des bribes de récits sur le vécu de ces hommes, entre rire et gravité, il leur donne une étoffe et une dignité qui valent tous les grands discours : Omar, le joueur de oud syrien ; Farhad, l’Afghan admirateur de Freddy Mercury; Abedi et Wasef, venus du Nigeria et du Ghana pour trouver une vie meilleure. Combinant très justement dérision et émotion, onirisme et réalisme, LIMBO est un film aussi inattendu que foncièrement attachant…
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