RAPTURE
Dans un village du Meghalaya, au nord-est de l’Inde, plusieurs jeunes hommes disparaissent mystérieusement durant la nuit. Alors que les anciens accusent de kidnapping les étrangers de passage, le prédicateur y voit les prémices d’une apocalypse de 40 jours et 40 nuits qui plongera les habitants du village dans l’obscurité. Vu à travers les yeux de Kasan, un garçon de dix ans souffrant de cécité nocturne, les forêts alentour n’ont jamais paru aussi terrifiantes.
Dès la première séquence nocturne (une cueillette collective filmée à la lueur de bougies et de lucioles), le réalisateur Dominic Sangma nous fait pénétrer dans son univers singulier : celui de la communauté des Garo, issue d’une région isolée nichée sur les hauteurs du nord-est de l’Inde. Puisant directement dans ses souvenirs d’enfance, et s’inspirant des membres de sa propre famille très religieuse, il articule un récit autour de la peur et des tensions sociétales, en gardant un pied dans la fable et l’autre dans le portrait de groupe réaliste. Métaphore politique très contemporaine, RAPTURE est un film envoûtant, qui mise sur la durée et l’observation, et qui joue magnifiquement du contraste entre lumière et ténèbres. Un film qui laisse aussi une forte impression par sa photographie sublime et ses ambiances sonores.
Les autres films à l'affiche
