UN AN, UNE NUIT
Le soir du 13 novembre 2015, Ramón et Céline, un jeune couple, assistent au concert du Bataclan. Ils réchappent à l’attaque terroriste, mais ne parviennent pas à reprendre une vie normale. Tandis que Céline cherche désespérément à oublier cette nuit cauchemardesque, Ramón se repasse inlassablement les événements dans la tête, comme pour trouver un sens à l’horreur. Pourtant, ils doivent désormais affronter la même question : comment surmonter l’épreuve et se tourner de nouveau, ensemble, vers la vie ?
Après Alice Winocour avec le très beau REVOIR PARIS, c’est au tour du réalisateur catalan Isaki Lacuesta – s’inspirant de l’autobiographie de Ramon González, rescapé de l’attentat terroriste –, de se confronter à ce sujet délicat du traumatisme vécu par les victimes. Entreprise risquée qui se double ici d’un enjeu de reconstitution, puisque le réalisateur a choisi d’évoquer par flash-backs le moment-même de l’attentat et de faire entrer sa caméra au cœur du Bataclan, choix discutable bien que traité ici de manière assez pudique et non frontale. Mais l’enjeu du film réside plutôt dans l’histoire de ce couple dont l’amour se voit bouleversé par ces événements, ayant chacun une manière très différente de vivre l’après.
Lacuesta parvient à traduire la manière émouvante qu’ont ses personnages de s’arranger avec la réalité, et Noémie Merland et Nahuel Perez Biscayart (inoubliable protagoniste de 120 BATTEMENTS PAR MINUTE en 2018) interprètent avec beaucoup de force ces deux rescapés qui reviennent peu à peu à la vie…
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