YURT

FRANCE
2024 1h56
Réalisé par Nehir Tuna
avec Doğa Karakaş, Can Bartu Arslan, Ozan Çelik, Tansu Biçer, Didem Ellialtı, Orhan Güner, Işıltı Su Alyanak

Turquie, 1996. Ahmet, 14 ans, est dévasté lorsque sa famille l’envoie dans un pensionnat religieux (« Yurt »). Pour son père récemment converti, c’est un chemin vers la rédemption et la pureté. Pour lui, c’est un cauchemar. Le jour, il fréquente une école privée laïque et nationaliste ; le soir, il retrouve son dortoir surpeuplé, les longues heures d’études coraniques et les brimades. Mais grâce à son amitié avec un autre pensionnaire, Ahmet défie les règles strictes de ce système, qui ne vise qu’à embrigader la jeunesse.

Présenté à la dernière Mostra de Venise dans la section Orizzonti, YURT premier long métrage de Nehir Tuna, s’est vu gratifier d’une standing ovation.

Hommage mérité pour ce petit bijou de sensibilité, ciselé par les souvenirs de jeunesse du réalisateur turc. À propos de YURT, on a évoqué Bellocchio, et son propre premier film LES POiNGS DANS LES POCHES sur une jeunesse « consumée dans un pays de sauvages » mais on pourrait tout aussi bien penser au Truffaut des 400 COUPS.

Le noir et blanc pour une adolescence aux mille nuances de gris, où la couleur finira par éclater. Le jeune réalisateur et son chef op, le français Florent Herry, excellents à traduire les émotions à l’image. C’est un film d’observation qui ne juge personne, rend tangible la violence politique, sociale, religieuse et rappelle l’enjeu que représentent les jeunes pour les idéologues de tous poils.

(D’après Elise Padovani, sur le site Zébuline)

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